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La peinture au XVIIIe siècle

Siècle des Lumières, le XVIIIe siècle affirme une ouverture des esprits et un engouement pour la réflexion philosophique. C’est également un siècle fondamental pour la peinture française qui s’articule autour de trois courants picturaux : le rococo, le néo-classicisme et le romantisme.

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Femme ornant la statue de l’Amour – Ecole d’Alexandre Roslin : Galerie Clostermann

Le rococo : l’illusion d’une société légère, gaie et décomplexée

Alliance du style rocaille français et du baroque italien, le rococo se détache de l’austérité du classicisme pour plus de légèreté, de fantaisie et de gaieté. Dans un contexte incertain où la société fuit une réalité dérangeante, le rococo joue le maître de l’illusion. Fortement inspirée du théâtre, la peinture met en scène une société qui s’adonne aux plaisirs du corps et de l’esprit. Les fêtes galantes de Versailles font partie des thèmes de prédilection des peintres français. Watteau, Boucher, Fragonard théâtralisent un monde non pas réel mais idéalisé. L’Arcadie, les sujets galants, érotiques et libertins sont typiques du rococo imaginaire et fantaisiste.

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Jean Raoux – Huile sur toile marouflée sur panneau : Antiquités Temps de choses

Le néoclassicisme : la conception d’un modèle du vrai et du beau idéalisé

A partir de la moitié du XVIIIe siècle, le néo-classicisme rompt avec l’exubérance et la fantaisie du rococo, considéré comme « perversion du cœur et de l’esprit ». La rêverie, les sentiments poétiques sont supprimés au profit de la sévérité, la noblesse d’âme, la vertu et le patriotisme. Inspirée de l’art antique, la peinture néo-classique valorise un modèle du Vrai et du Beau Idéal. Le répertoire ornemental des tableaux doit être accessible et facilement compréhensible. Dépourvu d’artifices, ce style sévère et intransigeant privilégie la morale à la spiritualité, la domination des sentiments à la passion pour émouvoir la moralité publique.

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Le Parasol – Francisco Goya

Le romantisme : la peinture animée par les émotions personnelles

Né à la fin du XVIIIe siècle, le romantisme s’épanouit au cours du XIXe. Ce courant pictural met à l’honneur l’expression des sentiments intérieurs, des émotions individuelles. Le doute, la peur, l’angoisse, l’imaginaire, le rêve, la folie composent le vocabulaire du style romantique. C’est Franscisco Goya qui amorce le courant romantique en Espagne. A contre-courant de l’académisme, il décide de peindre le monde selon sa vision personnelle de la nature humaine. Il excelle dans l’expression des sentiments par la déformation des corps en débarrassant la matière et la touche de tout réalisme académique.

Liens :
Peintures du XVIIIème siècle
Tableaux anciens

Le bureau au XVIIIe siècle

Le bureau du 18ème siècle exalte les nombreux progrès apportés aux arts décoratifs. Habillé de marqueterie et de bronze doré, ce meuble à écrire enchante la gente féminine et masculine du XVIIIe entre sobriété et exubérance.

Le bureau XVIIIe de style régence
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Bureau plat noir d’époque Régence

Fidèle au bureau plat Louis XIV, le bureau Régence possède un plateau parfois recouvert de cuir ceinturé par une lingotière. Composé de 3 ou 5 tiroirs à caissons avec un tiroir central, il repose sur 4 pieds galbés, recouverts d’espagnolettes et finissant en sabot, pied de biche ou griffe de lion. Ses poignées et ses serrures sont ornées de bronzes ciselés et dorés. Le bureau 18e de style Régence est en poirier noirci, recouvert de marqueterie.

Le bureau de style Louis XV

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Bureau dos d’âne de style Louis XV

Bien que le bureau plat reste un meuble vedette sous louis 15, de nombreux modèles de bureau de style Louis XV apparaissent : le bureau Capucin, le Bonheur du Jour, le bureau dos d’âne et le secrétaire de dame sont destinés aux secrets féminins. Le bureau à cylindre apparaît vers 1750. Sous son abattant décliné en tablette à écrire, le bureau de pente dévoile des petits casiers, deux tiroirs et un secret sous un panneau central pivotant.

Le bureau XVIIIe Transition

Durant l’époque Transition, le bureau opte pour plus de sobriété et de raideur empruntées à l’esthétique antique (style à la grecque) : formes géométriques, bronzes aux motifs néoclassiques, marqueterie en mosaïque, placage d’acajou, de bois de rose ou violette. Le bureau Transition se décline sous plusieurs formes : bureau de pente, secrétaire à cylindre, bureau dos d’âne, bureau à lattes et à abattant.

Le bureau de style Louis XVI

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Bureau de pente Louis XVI en marqueterie

Sous louis 16, le bureau permet d’écrire et de ranger sous clés des documents. Le secrétaire en cabinet s’y prête volontiers. Doté d’un abattant recouvert de marqueterie ou de placage de bois, le secrétaire de style louis 16 privilégie l’espace de rangement au-dessus du plateau. Ses pieds sont gainés ou en toupie. Sous Louis XVI, un nouveau bureau apparaît : la Table à Tronchin avec 2 plateaux mobiles articulés par une crémaillère.

Le bureau Directoire 18e

Le bureau directoire abandonne la marqueterie, le placage de bois et les bronzes dorés. Typiquement de style néo-classique, ce bureau  garde en héritage l’esthétique antique et l’influence anglaise. Il affirme plus de sobriété dans ses lignes et ses ornementations. Réalisé à partir d’acajou, hêtre, ébène, citronnier ou érable, le bureau directoire possède des côtés et pieds droits, ornés de stries.

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