De tous styles et de toutes époques confondus, la commode est sans aucun doute l’un des meubles les plus prisés parmi les antiquités. La commode tombeau souligne une singularité qui a toujours eu un grand succès auprès des amateurs d’Art.
Commode tombeau présenté par Philippe Gledel
Commode tombeau : mobilier d’Art et de décoration
Petit chef d’œuvre signé par les plus grands ébénistes, la commode figure depuis sa création parmi les meubles les plus populaires. Modèle unique et remarquable, la commode tombeau apparaît pendant la période Régence, entre 1710 et 1755. Cette période marque le début d’un développement important et d’une grande diversification de la commode. Ce petit meuble témoigne du talent et de la créativité débordante des ébénistes de l’époque.
Basse et large, la commode tombeau possède toutes ses faces galbées, déploie trois rangs de tiroirs dont le dernier descend presque jusqu’en bas de ses pieds courts, balustres ou en forme de toupies. Le rang en ceinture est quant à lui scindé en deux ou trois tiroirs. La marqueterie boulle cède peu à peu la place au placage en bois exotique comme le bois de violette, le palissandre, le satiné ou l’amarante. Le plateau de bois de la commode tombeau est remplacé par un plateau en marbre.
Les courbes élégantes de la commode tombeau
Ce petit meuble séduit les amateurs d’Art et d’antiquités grâce à son galbe toutes faces. Inchangée au fil du temps, sa forme caractéristique s’inspire du coffre en sarcophage du 18ème siècle. Cependant, son aspect variera légèrement avec les années au niveau de son décor et de sa garniture : placage de bois de violette, filets en bois de rose, bronzes ciselés et dorés…
Sous la période Louis XV (1735 – 1760), la commode tombeau s’habille de marqueteries de fleurs, de plaques de porcelaine de Sèvres ou de panneaux de laque provenant de Chine ou du Japon. La commode tombeau disparaît définitivement durant la période Transition (1755-1770).