Le bureau au XVIIIe siècle

Le bureau du 18ème siècle exalte les nombreux progrès apportés aux arts décoratifs. Habillé de marqueterie et de bronze doré, ce meuble à écrire enchante la gente féminine et masculine du XVIIIe entre sobriété et exubérance.

Le bureau XVIIIe de style régence
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Bureau plat noir d’époque Régence

Fidèle au bureau plat Louis XIV, le bureau Régence possède un plateau parfois recouvert de cuir ceinturé par une lingotière. Composé de 3 ou 5 tiroirs à caissons avec un tiroir central, il repose sur 4 pieds galbés, recouverts d’espagnolettes et finissant en sabot, pied de biche ou griffe de lion. Ses poignées et ses serrures sont ornées de bronzes ciselés et dorés. Le bureau 18e de style Régence est en poirier noirci, recouvert de marqueterie.

Le bureau de style Louis XV

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Bureau dos d’âne de style Louis XV

Bien que le bureau plat reste un meuble vedette sous louis 15, de nombreux modèles de bureau de style Louis XV apparaissent : le bureau Capucin, le Bonheur du Jour, le bureau dos d’âne et le secrétaire de dame sont destinés aux secrets féminins. Le bureau à cylindre apparaît vers 1750. Sous son abattant décliné en tablette à écrire, le bureau de pente dévoile des petits casiers, deux tiroirs et un secret sous un panneau central pivotant.

Le bureau XVIIIe Transition

Durant l’époque Transition, le bureau opte pour plus de sobriété et de raideur empruntées à l’esthétique antique (style à la grecque) : formes géométriques, bronzes aux motifs néoclassiques, marqueterie en mosaïque, placage d’acajou, de bois de rose ou violette. Le bureau Transition se décline sous plusieurs formes : bureau de pente, secrétaire à cylindre, bureau dos d’âne, bureau à lattes et à abattant.

Le bureau de style Louis XVI

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Bureau de pente Louis XVI en marqueterie

Sous louis 16, le bureau permet d’écrire et de ranger sous clés des documents. Le secrétaire en cabinet s’y prête volontiers. Doté d’un abattant recouvert de marqueterie ou de placage de bois, le secrétaire de style louis 16 privilégie l’espace de rangement au-dessus du plateau. Ses pieds sont gainés ou en toupie. Sous Louis XVI, un nouveau bureau apparaît : la Table à Tronchin avec 2 plateaux mobiles articulés par une crémaillère.

Le bureau Directoire 18e

Le bureau directoire abandonne la marqueterie, le placage de bois et les bronzes dorés. Typiquement de style néo-classique, ce bureau  garde en héritage l’esthétique antique et l’influence anglaise. Il affirme plus de sobriété dans ses lignes et ses ornementations. Réalisé à partir d’acajou, hêtre, ébène, citronnier ou érable, le bureau directoire possède des côtés et pieds droits, ornés de stries.

Le bureau Louis XV

Sous le règne de Louis XV, le bureau connaît de multiples variations pour répondre aux exigences masculines et surtout féminines. Alliance de virtuosité technique et de prouesse esthétique, le bureau Louis XV ravit les amoureux du Beau et du Bien Pensé.

Bureau Louis XV : l’élégance fonctionnelle

A une époque où l’on recherche davantage d’intimité dans les petits hôtels particuliers, le mobilier de style Louis XV réduit ses dimensions, adoucit ses courbes et rivalise d’ingéniosité pour faire entrer le confort dans les intérieurs bourgeois.

Monté sur des pieds galbés et orné de moulures en bronze doré, le bureau plat reste un meuble vedette. Il possède une conception rectangulaire à coins arrondis, trois ou cinq tiroirs dont un central plus en retrait, ainsi que des secrets. Le dessus est chantourné de courbes et de contres-courbes.

Sous Louis XV, d’autres petits bureaux font leur apparition :

Le bureau de pente: il possède une façade galbée et un abattant qui se transforme en tablette à écrire. Dessous, il dévoile de nombreux casiers, deux tiroirs et un panneau central à pousser pour découvrir un secret. Il est décoré de marqueterie, placage de bois et de bronze aux serrures et aux sabots.

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Bureau de pente, époque XVIII° siècle
© Antiquités Rigot & fils

Le bureau à cylindre : apparu vers 1750, ce bureau affectionne les secrets pour dévoiler des petits tiroirs, des cachettes intérieures et une tirette qui se déplie pour offrir plus de confort à l’écriture.

Les bureaux Louis XV pour dames

De nouveaux bureaux sont créés sous Louis XV pour les dames. De taille plus petite, ils se féminisent et témoignent de véritables performances techniques pour devenir les complices des plus grands secrets de leur époque :

Le bureau dos d’âne, appelé aussi « bureau à dessus brisé » : créé en 1730, ce nouveau modèle de bureau Louis XV possède un abattant incliné qui protège un serre-papier fixe composé de tiroirs et de casiers. Deux tirettes dans la ceinture se transforment en tablettes à écrire.

Le bureau Capucin (ou à la Capucine) est un bureau de dames à cachettes. Riche en mécanismes complexes et à ressorts dissimulés, ce bureau présente un abattant brisé horizontalement qui contient des casiers et une table à écrire. Les ressorts cachés dévoilent des tiroirs latéraux.

Le secrétaire de dame s’ouvre en deux parties : au-dessus un abattant ou deux panneaux coulissants qui recouvrent une armoire ou des tiroirs, en-dessous un tiroir en ceinture monté sur deux vantaux.

Le Bonheur-du-Jour reste un bureau raffiné très apprécié des dames. Il permet de ranger sous clés des documents secrets.

La console Louis XV

Petit meuble décoratif très convoité, la console Louis XV habille de raffinement et d’élégance les intérieurs bourgeois du XVIIIe siècle.

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Console Louis XV : empreinte du style rocaille

Le mobilier de style Louis XV exalte la créativité des artistes de son époque. De 1730 à 1760, le style Louis XV enveloppe les petits intérieurs bourgeois d’un style décoratif insolite. Les grands espaces sont reconvertis en petits appartements pour créer un confort plus raffiné. Ce nouveau mode de vie donne naissance à une multitude de petits meubles, notamment la console Louis XV.

Durant le style Louis XV, les sculpteurs et ébénistes confèrent à leurs créations un authentique caractère inspiré de l’esthétique rococo ou rocaille. Symétriques ou asymétriques, les lignes de la console Louis XV affectionnent les courbes généreuses et les galbes prononcés. Le petit mobilier de l’époque fait la part belle à la nature et s’enveloppe de motifs végétaux : roses, pivoines, feuilles d’acanthe, rinceaux, nœuds de rubans, coquilles…

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Console provençale d’époque Louis XV en bois naturel
© Galerie Violon d’Ingres

Caractéristiques de la console Louis XV

La console Louis XV est davantage décorative que fonctionnelle. Dans le salon ou la chambre à coucher, ce petit meuble accompagne le quotidien avec une élégante discrétion. La console est en bois naturel richement sculpté, mettant à l’honneur les essences de bois de chaque région. Sous le règne de Louis XV, la console est souvent recouverte de marqueterie, placage de bois noble, doré ou laqué.

C’est justement à cette époque qu’apparaît le goût pour l’orientalisme. La console s’habille de chinoiseries et de panneaux de laque importés d’Asie. Inspirés par ce procédé venu d’Extrême-Orient, les frères Martin mettent au point un procédé à moindre coût pour imiter la laque : le vernis Martin.

La faïence de Moustiers

Célèbre pour son élégante finesse et ses décors entièrement façonnés à la main, la faïence de Moustiers cultive avec cœur une notoriété internationale depuis le XVIIe siècle. 

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Plat MOUSTIERS à décor BERAIN – XVIIIème siècle et Plat armorié en faïence de MOUSTIERS -XVIIIème siècle présentés par Galerie Orélys

Faïence de Moustiers : céramique d’excellence

Temple de la tradition faïencière dans le bassin méditerranéen, Moustiers Sainte-Marie perpétue l’art de la céramique d’exception. Situé au bord du Lac de Ste Croix et des Gorges du Verdon, le joli village de Moustiers Ste-Marie réunit les plus beaux ateliers de faïencerie traditionnelle en Provence.

Depuis le Moyen-âge, Moustiers Sainte-Marie fabrique des objets en terre cuite vernissée aux teintes naturelles brunes et verdâtres. Le village artisanal est devenu une référence historique de l’art de la céramique en 1668. A partir d’un secret révélé par un moine italien au Monastère de Lérins sur l’ « émail blanc », Pierre Clérissy fabrique une céramique d’excellence : la faïence. Le potier de terre ouvre sa première faïencerie à Moustiers et devient maître faïencier en 1679. Ses décors en camaïeu de bleu lui confèrent une notoriété sans frontières.

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Grand plat MOUSTIERS à décor BERAIN – XVIIIème siècle

Essor de la faïence de Moustiers

La faïence doit son ascension fulgurante à un contexte économique difficile. Pour renflouer les caisses royales, Louis XIV ordonne de fondre toute l’orfèvrerie en or et en argent. La faïence devient alors la vaisselle de référence en France et dans toutes les cours d’Europe. Synthèse d’argile et de feu, la faïence de Moustiers séduit par son raffinement chaleureux, ses décors lumineux et son émail aux mille reflets.

En 1738, Joseph Olérys perfectionne la polychromie et crée les décors « à la Bérain », les médaillons, les guirlandes, les grotesques et les bouquets. En 1770, les ateliers de faïencerie Ferrat mettent au point les décors « au petit feu » où le pourpre et le vert se marient pour créer des motifs variés : paysages, montgolfières, bouquets de fleurs et perroquets.

A partir de la Révolution Française, l’attrait pour la faïence de Moustiers Ste-Marie perd en intensité. En 1927, Marcel Provence redonne à la cité de la faïence et de la céramique ses lettres de noblesse au niveau international. Aujourd’hui, un musée et une vingtaine d’ateliers perpétuent avec cœur la tradition de la faïencerie de Moustiers Ste-Marie.

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Rare assiette en faïence de MOUSTIERS- XVIIIème siècle

L’âge d’or du bronze ancien et du bronze animalier

Alliance subtile de cuivre et d’étain, le bronze ancien porte en héritage la créativité inégalable de son auteur à travers toutes les époques.

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Paire de bronzes représentant les Chevaux de Marly présentée par Galerie Atena

Origine du bronze ancien

Le travail du bronze pour la sculpture remonte à la plus Haute Antiquité. A partir de 2300 avant J.C., le bronze apparaît là où ses principaux composants, le cuivre et l’étain, se trouvent en abondance, c’est-à-dire dans le bassin méditerranéen, en Mésopotamie, en Égypte puis en Chine.

En Europe, ce précieux métal sert à la fabrication d’objets élémentaires tels que les haches, armes et monnaies. Vers 100 avant J.C., l’âge de fer confère au bronze une place déterminante dans la création artistique qu’il conservera à travers les siècles en qualité de matériau noble et luxueux.

Évoluant au fil des époques et des styles, l’art de la sculpture en bronze connaît un âge d’or pendant une cinquantaine d’années à partir du règne de Louis XIV. Jusqu’en 1690, de nombreuses créations sont réalisées mais sans grande nouveauté : les sculpteurs calquent froidement le classicisme de l’antiquité gréco-romaine et de la Renaissance. L’accent est mis sur la représentation glorieuse du Roi à travers ses triomphes militaires.

Émergence du bronze animalier

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Sculpture en bronze patiné avec un lion rugissant signée Nerid,
© Galerie Atena

Le premier âge d’or du bronze animalier date du début du XIXe siècle. Le romantisme succède au classicisme, la représentation animale détrône la représentation humaine. C’est au Salon de Paris de 1831 que naît la sculpture en bronze animalier. Une œuvre d’Antoine Louis Barye (1796-1875) intitulée « Un tigre ayant surpris un jeune crocodile le dévore » bouleverse et fascine le public par son audace.

Ce tournant dans l’art du bronze animalier inspire une nouvelle génération de sculpteurs entre 1831 et 1855. Bonheur, Cain, Fratin, Frémiet, Mène et Moigniez rencontrent un succès à l’échelle mondiale grâce aux expositions universelles organisées à la fin du XIXe siècle.

Sous le règne de Napoléon III, des artistes comme Dalou et Rodin (1840-1917) revisitent la sculpture en bronze conjuguant le monumental et le modernisme, Maillol devient célèbre grâce à ses sculptures de nus en bronze. Sur les pas de Rodin, Camille Claudel est la première femme à briller dans le domaine de la sculpture au début du XXe siècle.

Le fauteuil à la Reine

Au cours du XVIIIe siècle, le fauteuil à la Reine est de loin le siège le plus populaire et le plus emblématique du style Louis XV et Louis XVI. Un incontournable des antiquités et mobiliers à découvrir !

fauteuil-a-la-reine© Galerie Berger

Sièges et fauteuils avec dossier à la Reine

L’appellation de « Fauteuil à la Reine » fait son apparition en 1730 pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ce type de fauteuil a été mis au goût du jour par la Reine Marie Leczinska (1703 – 1768), épouse de Louis XV.

Le fauteuil à la Reine est un siège de style Louis XV et Louis XVI caractérisé par son dossier à plat (rectangulaire, carré, ovale, violoné). La forme de ce fauteuil lui confère une place idéale le long d’un mur.

Le fauteuil à dossier plat dit « à la Reine » se différencie du fauteuil en cabriolet. Celui-ci possède un dossier concave et une structure plus légère, ce qui permet de le placer et de le déplacer au gré des envies dans toute la pièce.

fauteuil-a-la-reine-louis-xv© Antiquités Rigot & fils

Description du fauteuil à la Reine

Fabriqué jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le fauteuil à la Reine s’habille de cartouches, coquilles et agrafes ornées de feuilles d’eau ou d’acanthe. Ce fauteuil Louis XV affectionne les tapisseries richement fleuries, bordées de bois doré ou laqué.

Les lignes s’adoucissent pour créer des courbes plus légères et cambrées. Conçu pour répondre aux exigences des modes d’usage, le fauteuil à la Reine épouse à la perfection les contours féminins afin de permettre aux dames de s’asseoir plus facilement avec leurs amples robes : accoudoirs plus ouverts, manchettes d’accotoirs cambrées, assise élargie, joues et dossier rembourrés pour un meilleur confort.

Cannelés et fuselés, les quatre pieds adoptent une allure plus sinueuse dite en arbalète. Contrairement au fauteuil en cabriolet, le fauteuil à la Reine est qualifié de « meublant » car sa conception plus massive ne le prédispose pas à être déplacé.

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Histoire de l’Estampille

Véritable empreinte d’authenticité, l’estampille incarne la signature des maîtres ébénistes au fil des styles et des époques. Authentique, largement imitée ou même volontairement absente sur de nombreux meubles et objets, l’estampille taquine avec délice la curiosité des amateurs d’Antiquités.

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Estampille : contexte historique

Les premières estampilles remontent à l’époque de l’Antiquité, sous-forme de signatures, d’initiales ou de dessins apposés sur les vases et objets en terre cuite. A partir du Moyen-âge, des corporations sont fondées pour distinguer les différents corps de métiers chez les artisans : d’un côté, les menuisiers travaillant à partir de bois massif et de l’autre côté, les ébénistes spécialisés dans le placage de bois exotiques ou indigènes.

L’estampille devient obligatoire en 1743 sous Louis XV à la promulgation des corporations. Cette mesure a pour but d’authentifier la qualité d’un meuble et de protéger la réputation des maîtres-artisans. Cependant, cette obligation d’estampiller les meubles représente un moyen de contrôle et de taxation. Car seuls les maîtres au service de la Couronne, membres de la Corporation des Menuisiers Ébénistes sont dispensés de payer cette taxe. Par conséquent, de nombreux artisans sont amenés à frauder et à ne pas estampiller leurs meubles.

Entre estampilles absentes et fausses estampilles, il est très difficile d’authentifier la valeur, la qualité et l’époque de nombreux meubles et antiquités.

Présentation et emplacement de l’Estampille

L’estampille donne deux informations importantes : d’abord les initiales de la corporation JME (jurés-maîtres-ébénistes), ensuite les initiales du maître. Elle est réalisée à froid, en relief, avec un seul fer et un coup de maillet.

Sur les sièges, elle se trouve le plus souvent à l’intérieur du bâti, au niveau des traverses de la ceinture ou sur un montant au revers du dossier. L’estampille se dissimule sous le plateau des meubles coiffés d’un marbre, sur la ceinture ou le tiroir des tables et bureaux, au dos des secrétaires et bibliothèques.

L’obligation d’estampiller le mobilier disparaît avec l’abolition des privilèges à la Révolution Française. Néanmoins, de nombreux maîtres ébénistes continuent d’estampiller leur production jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Le cartel ancien : témoin intemporel de l’élégance

Petit chef d’œuvre de technologie, le cartel ancien rythme depuis toujours la passion des collectionneurs et amoureux de l’horlogerie ancienne.

Cartel ancien : une fabrication de prestige à travers les styles et les époques

Joyau de l’horlogerie ancienne, le cartel porte en héritage le savoir-faire d’exception de nos ancêtres horlogers. Horloges, pendules ou cartels, la mesure du temps n’a pas cessé de fasciner les amateurs de Beau et de Précision. De l’horloge solaire pendant l’Antiquité aux pendules signés par l’Ecole Boulle, l’horlogerie ancienne rivalise de charme et de technologie où seul le talent des maîtres horlogers semble échapper à l’emprise du temps.

La recherche de la précision absolue. Doté d’une aiguille à minutes, d’un balancier et d’un échappement, il se développe considérablement à partir du XVIIIe siècle. Dressé sur des chevauchées sauvages ou surmonté d’un angelot triomphant, le cartel s’habille peu à peu de dorures finement sculptés, de vernis Martin, de marqueterie Boulle, de bronze, de nacre et d’écaille de tortue rouge.

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Important Cartel d’Applique Louis XIV
© Denoyelle Antiquités

Une mécanique au caractère intemporel

Durant l’époque Empire, le cartel est créé pour s’adapter au plus près au style et au mobilier fastueux de l’époque. Inspiré par le thème de l’Egypte, le cartel ancien exalte des bronzes soigneusement travaillés mettant en scène des personnages greco-romains. Sous le règne Napoléon III, il est orné de corne et de laiton. Il déploie des motifs de feuillage en mouvement, de colombes autour d’un balancier soleil et d’un cadran en émail blanc.

Véritable prouesse technologique des maîtres horlogers, le cartel marie esthétisme et précision. L’horlogerie ancienne a été valorisée au fil des années par la signature talentueuse de Breguet, Janvier, Madge, Jargensen, Soyer, Inge et Garnier.

La commode Régence : évolution d’un meuble intemporel

Mobilier aux multiples visages, la commode Régence est un meuble hors-pair habillé de bronze finement sculptés, teinté de bois exotiques et enveloppé d’un galbe étourdissant.

Commode Régence : antiquités d’exception

Le style Régence (1700-1720) balaie d’un vent de grâce et de galanterie les arts décoratifs du XVIIIe siècle. Libéré de l’aspect formel et solennel du style Louis XIV, le style Régence fait la part belle à un nouvel esprit de modernité annonçant la transition vers le style Louis XV. Le mobilier de style Régence déploie une abondance de bronzes dorés, de formes galbées et de volumes imposants, le tout dans un incroyable élan de finesse et de volupté.

Les premiers modèles de commodes Régence reprennent les lignes droites et les formes symétriques de la commode Louis XIV. Peu à peu, ils se libèrent de cette sobriété pour exprimer plus de rondeur.

La « commode galbée », aux courbes plus larges sur la façade et les côtés, exprime un profil en arbalète. Elle sera succédée par la « commode en tombeau » ou « à la Régence », composée d’un corps de meuble avec 3 rangées de tiroirs sur des pieds courts évasés. Enfin, la commode Régence se déclinera en « commode sauteuse » avec deux grands tiroirs sur des pieds hauts et cambrés.

Les caractéristiques de la commode Régence

commode-regenceCommode Galbée Régence – Placage d’amarante et de palissandre

Le plateau était conçu au début de la période en marqueterie avant de privilégier le marbre. La commode Régence est amplement décorée de bronzes dorés finement sculptés : sur les traverses, les gouttières, les entrées de serrure et les pieds.

Inspirés de la nature, les ébénistes et sculpteurs créent des motifs décoratifs très raffinés : feuilles d’acanthe, rinceaux, oiseaux, cornes d’abondance, coquilles, masques de femmes, têtes de chimère, bustes féminins appelés “espagnolettes”.

Commode Régence : subtile alliance du bois et du bronze

La commode Régence est réalisée à partir d’essences de bois naturel : chêne, noyer, merisier, châtaignier mais aussi à partir de bois exotiques tels que le bois de violette ou de rose, le palissandre, l’amarante et le citronnier.

A l’image d’André-Charles BOULLE pour le style Louis XIV, Charles CRESSENT est quant à lui l’ébéniste – sculpteur emblématique du style Régence. Sa créativité d’une extrême richesse a marqué sans conteste son époque. Ses commodes Régence exaltent des marqueteries en bois précieux contrastés par des bronzes ciselés d’une finesse absolue.